Dans une étude récente menée par Herzog R. et Elgort D (et co.), une patiente (63 ans) souffrant de douleurs lombaires avec un syndrome L5 à droite a réalisé 10 IRM dans 10 centres radiologiques différents sur une périodes de 3 semaines.

La compilation des résultats des comptes rendus de ces IRM est assez interloquante :

  • on recense 49 diagnostics différents dans les rapports d’examen.
  • aucune de ces interprétations n’a été trouvée à l’unanimité sur les 10 IRM.
  • tout au mieux un seul diagnostic commun se retrouve sur 9 des 10 compte rendu.
  • ces mêmes résultats confrontés à une analyse critique révèlent beaucoup d’erreurs de diagnostics (prés de 50%)

IRM, une examen praticien dépendant

L’examen radiologique est non seulement dépendant de la technologie et de ces contraintes (incidences de coupes,  positions relatives du patient …) mais aussi des interprétations du radiologue.

L’imagerie médicale ne doit rester qu’un élément à la prise de décision indissociable de l’examen clinique, pierre angulaire des métiers de santé.

 

Pour aller plus loin:

Herzog, R., Elgort, D. R., Flanders, A. E., & Moley, P. J. (2017). Variability in diagnostic error rates of 10 MRI centers performing lumbar spine MRI examinations on the same patient within a 3-week period. The Spine Journal, 17(4), 554–561. https://doi.org/10.1016/j.spinee.2016.11.009